[Second degré] étude d'un cas litteral

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Patrick

[Second degré] étude d'un cas litteral

Message par Patrick » sam. 21 sept. 2013 08:59

Bonjour,

Sorti d'un ancien livre de 1ère, je me replonge dans cet exercice difficile...
Merci pour la lecture et les retours.

Soit les deux trinômes suivants :
f(x)ax2+bx+cetg(x)f(x)+m(2ax+b)
x la variable; a, b, c sont des nombres réels donnés et m un paramètre.
- 1°) Montrer que, mR, si l'équation f(x)=0 admet 2 racines αRetβR,
l'équation g(x)=0 admet aussi 2 racines αR et βR.
- 2°) On suppose que l'équation f(x)=0 admet 2 racines αRetβR.
Calculer le produit P=g(α)g(β) en fonction de a, b, c, m.
Déduire du signe de P la disposition relative des 4 racines α, β, α, β.
_______________________________________________________________

- 1°) f(x)=0 l'équation complète du trinôme du second degré possède des racines ssi : b24ac0.
De même, pour que le trinôme g(x)=0 admette des racines, son discriminant doit vérifier : Δg0
g(x)f(x)+m(2ax+b)ax2+bx+c+m(2ax+b)ax2+x(2am+b)+bm+c.
Δg=(2am+b)24a(bm+c)=b2+4a(am2c)=b24ac+4a2m2.
Par hypothèse on a : b24ac0mR : Δg0 puisque 4a2m20CQFD ?

- 2°) Rappel du théorème des valeurs intermédiaires : "La relation f(α)×f(β)<0 exprime une condition suffisante et nécessaire pour que f(x)=0 admette dans R une racine et une seule entre deux nombres donnés α et β."
Calcul du produit : P=g(α)g(β) avec g(α)=f(α)+m(2aα+b) et g(β)=f(β)+m(2aβ+b).
Mais comme f(α)=f(β)=0P=g(α)g(β)=m2(2aα+b)(2aβ+b)=m2(4a2αβ+2ab(α+β)+b2).
En tenant compte des relations entre coefficients et racines, on peut exprimer/simplifier P=g(α)g(β) à l'aide des coefficients a, b, c de f(x) et du paramètre m.
P=g(α)×g(β)=m2(4a2×ca+2ab×ab+b2)=m2(b24ac).
Sachant que α et β existent on a b24ac>0, et que m2<0, donc P=g(α)×g(β)<0.
Maintenant, on peux disposer les racines α' et β de g(x) par rapport aux nombres α et β racines de f(x).
Pour fixer les idée et conclure, si on pose α<β dans cet ordre, on est conduit, ainsi, à cette disposition : α<α<β<β.

Je pense que çà tiens la route, mais j'ai eu du mal à rédiger,
@+
sos-math(22)
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Re: [Second degré] étude d'un cas litteral

Message par sos-math(22) » sam. 21 sept. 2013 11:25

Bonjour,
Pour le 1), je pense que c'est tout juste.
Pour le 2), fais attention au départ à tes hypothèses dans l'utilisation du théorème des valeurs intermédiaires. Il faut supposer que f est continue et strictement monotone sur l'intervalle [α;β] pour être assuré de l'unicité. Cette deuxième condition n'est pas vérifiée si α et β désignent les racines du trinôme f... A préciser donc...
Ensuite, j'ai du mal à comprendre la simplification de P, je trouve : P=g(α)g(β)=m2(4ac2a2+b2). Comment fais-tu ensuite pour simplifier ton calcul ?
Enfin, si tu appliques le TVI à g, la condition P=g(α)g(β)<0 implique l'existence d'une solution dans α et β, pas l'unicité.
En espérant avoir pu t'aider un peu,
Bonne continuation.
Patrick

Re: [Second degré] étude d'un cas litteral

Message par Patrick » sam. 21 sept. 2013 14:58

D'abord Merci pour la lecture et ta réponse.
sos-math(22) a écrit :Pour le 2), fais attention au départ à tes hypothèses dans l'utilisation du théorème des valeurs intermédiaires. Il faut supposer que f est continue et strictement monotone sur l'intervalle [α;β] pour être assuré de l'unicité. Cette deuxième condition n'est pas vérifiée si α et β désignent les racines du trinôme f... A préciser donc...
C'est vrai, j'ai abusé de la dénomination, mais c'est le TVI appliqué à un cas particulier, le trinôme, et nous sommes bien dans le cas où celui-ci possède 2 racines. Dans toutes les situations, f(α)×f(β)>0 exprime le fait que l'on a aucune ou 2 racines entre α et β, mais jamais une. Inversement, f(α)×f(β)<0 exprime le fait que l'on ne peut avoir qu'une racine entre α et β. Ouf, c'est un cas suffisamment simple que je viens de vérifier directement (sans démonstration) sur un tracé à main levée.
Ensuite, j'ai du mal à comprendre la simplification de P, je trouve : P=g(α)g(β)=m2(4ac2a2+b2). Comment fais-tu ensuite pour simplifier ton calcul ?
C'est une bourde à la composition Latex, il fallait lire pour la somme b/a et pas a/b :
P=g(α)×g(β)=m2(4a2×ca+2ab×ba+b2)=m2(b24ac).
Enfin, si tu appliques le TVI à g, la condition P=g(α)g(β)<0 implique l'existence d'une solution dans α et β, pas l'unicité.
Bis repetita comme dessus.

Alors, tu en penses quoi de mes explications ?
Merci et @+
sos-math(22)
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Re: [Second degré] étude d'un cas litteral

Message par sos-math(22) » sam. 21 sept. 2013 15:46

Bonjour,

Tu dis : <<Dans toutes les situations, f(α)×f(β)>0 exprime le fait que l'on a aucune ou 2 racines entre α et β, mais jamais une.>>

Là, je ne crois pas : il suffit que le sommet soit sur l'axe des abscisses pour voir que ça ne marche pas.

En revanche, lorsque tu dis :
<<Inversement, f(α)×f(β)<0 exprime le fait que l'on ne peut avoir qu'une racine entre α et β.>>

Là, d'accord, c'est correct.


Entendu pour la petite faute calcul (avec un signe moins) : P=g(α)×g(β)=m2(4a2×ca+2ab×(ba)+b2)=m2(b24ac).

Bonne continuation.
Patrick

Re: [Second degré] étude d'un cas litteral

Message par Patrick » sam. 21 sept. 2013 16:23

Ok, merci pour ton aide à la correction.

@+
SoS-Math(9)
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Re: [Second degré] étude d'un cas litteral

Message par SoS-Math(9) » sam. 21 sept. 2013 16:47

A bientôt Patrick,

SoSMath.
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